Malheureusement, ce sont l'écriture et le rythme qui faussent le film. En effet, malgré une mise en place de l'univers percutante, le film ne parvient pas à garder cette ambiance sur la durée. Au fil des minutes, il reprend la forme d'une animation japonaise pour adolescent tout ce qu’il y a de plus banal entre personnages féminins disproportionnés, situations suggestives (vent qui révèle la culotte du personnage), transformation en "mineure" de la vampire une fois sauvée. Ces détails auraient pu avoir une justification, que ce soit par un style assumé ou une écriture crédible. Mais ici, tout ce qui en ressort, c'est une mise à l'image de plusieurs fantasmes souvent retrouvés dans l'imaginaire collectif. De plus, en ce qui concerne le design des personnages, même si les variations de textures pouvaient attirer, il n'a pas grand-chose d'attirant. Il se détache légèrement des autres productions par la couleur de ses traits et certains membres étirés, mais ça ne les rend pas mémorables pour autant. Le rythme, lui, est très peu régulier. Il est perturbé par des apparitions de textes sans grandes explications et également par de longues scènes de dialogues présentes pour poser le contexte pour les autres parties. Ces dialogues sont donc nécessaires mais trop longs pour la durée du film. La proposition est d’avantage une introduction pour les parties à venir, qu'un film à part entière.