Twilight of the Dark Master
Twilight of the Dark Master
Infos techniques du film d'animation "Twilight of the Dark Master"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Synopsis du film d'animation "Twilight of the Dark Master"
Dans des temps immémoriaux, la Grande Génitrice a engendré les Humains, mais également les Démons et les Gardiens qui n'ont eu de cesse de s'affronter.
Critique du film d'animation "Twilight of the Dark Master"
Twilight of the Dark Master est un OAV japonais sorti en 1997 dans son pays d'origine, puis en 1998 en France. Réalisé par Akiyuki Shinbô, le film fait partie de la longue liste d’OAV produits par le studio d’animation Madhouse. Une série ayant permis aux artistes, à la fin des années 90, de créer des récits et des animations bien plus sanglants sur un format plus court qu’un long métrage (la télévision censurant le contenu violent dans les animes). Twilight of the Dark Master, d’une durée de 45 minutes, se base sur le manga de Saki Okuse, illustré par Kikuchi Kazuya.
Le récit se déroule dans un futur dystopique où les créatures démoniaques appelées « Shihaisha », ainsi que leurs ennemis les « Guardians », cohabitent avec les humains. Eiji Takamiya, un détective privé, enquête sur une série d’événements étranges liés à une femme du nom de Shizuka Tachibana, dont le fiancé s’est mystérieusement changé en monstre après leur rencontre avec une force obscure. En parallèle se trouve Tsunami Shijyo, un Guardian au centre du conflit, qui lutte pour maintenir l’équilibre entre le bien et le mal.

Les points faibles
Le film manque cruellement de personnalité. Il ne propose rien de marquant, si ce n’est son immense ressemblance avec les œuvres de Kawajiri de la même époque, notamment Wicked City. Les thématiques se mélangent sans réelle cohérence et, au lieu d’innover pour marquer les esprits, l’OAV se contente de recycler ce qui a déjà été fait ailleurs.
Visuellement, l’animation est fade, les designs des personnages sont sans éclat et la mise en scène sonore est complètement ratée. Aucune atmosphère ne se dégage : les bruitages sont désagréables, les effets sonores mal intégrés, et la musique, loin d’apporter une quelconque intensité, ne fait qu’accentuer le vide laissé par le son. L’image, non plus, ne capte pas l’attention : les contrastes sont mal gérés, les couleurs ternes et l’esthétique globale donne l’impression d’une pâle copie de l’horreur cybergothique.
Le film aurait pu se rattraper sur son aspect gore, mais là encore, le genre est sous-exploité. Le design des créatures, lui aussi, manque d’impact. On se retrouve face à une œuvre qui aurait pu aller plus loin, mais qui se finit beaucoup trop vite.

En conclusion
Twilight of the Dark Master est une œuvre sans identité, un ersatz d’anime d’horreur qui tente d’imiter ses prédécesseurs sans jamais leur arriver à la cheville. Ni son esthétique, ni son atmosphère, ni même son scénario ne parviennent à capter l’intérêt. Tout semble artificiel, sans âme, comme une coquille vide qui enchaîne les scènes sans jamais proposer quoi que ce soit de marquant.
Sans surprise, le film est tombé dans l’oubli. Cependant, il conserve une visibilité auprès des amateurs d’animation horrifique et cyberpunk des années 90. Certains spectateurs apprécient son ambiance sombre et ses influences gothiques, tandis que d’autres le considèrent comme une œuvre mineure, manquant de profondeur et d’originalité. Sa réception critique reste mitigée : s’il n’a jamais atteint le statut de classique, il n’est pas non plus unanimement rejeté. Son animation et son atmosphère divisent : certains y voient un hommage aux travaux de Kawajiri, d’autres une pâle copie sans envergure. Finalement, Twilight of the Dark Master demeure un OAV confidentiel, regardé par curiosité mais rarement cité parmi les références du genre.
