The Colors Within
The Colors Within
Infos techniques du film d'animation "The Colors Within"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Synopsis du film d'animation "The Colors Within"
La synesthète Totsuko peut voir les autres sous forme de couleurs. L'excellente étudiante Kimi a laissé tomber l'école mais fait semblant de continuer pour ménager sa grand-mère. Elles se réunissent et décident de monter un groupe avec Rui, qui rêve de composer sur des synthétiseurs analogiques mais dont la mère attend qu'il devienne médecin. Ensemble, il trouvent la liberté, la joie et l'amour.
Critique du film d'animation "The Colors Within"
Après Liz et l'Oiseau bleu et Silent Voice, Naoko Yamada nous invite dans une nouvelle poésie visuelle remplie de légèreté où la musique, les émotions et l'amitié sont au cœur du film. À travers le regard de Totsuko, le spectateur est transporté dans un univers visuel envoûtant où les couleurs se fondent harmonieusement pour créer une atmosphère douce et apaisante. Le groupe de musique créé par les trois lycéens va souder leurs relations et stimuler leur créativité afin de devenir un moyen d'expression et une découverte de soi.
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Les points forts
Pour apprécier entièrement cette œuvre, le spectateur se doit de se laisser porter par le côté contemplatif et introspectif que dégage l'entièreté du film grâce à une palette de couleurs douce et chaleureuse ainsi que des personnages réconfortants et attachants. L'animation est saisissante, le mélange de 2D traditionnel avec des touches modernes donne au film une esthétique distinctive et immersive. Naoko Yamada excelle dans l'art de traduire chaque émotion avec justesse et poésie. Le film puise également sa force dans sa bande sonore et ses moments de silence, où les non-dits et les petits détails se révèlent souvent plus éloquents que les paroles.
La musique, élément clé du long métrage, renforce certaines scènes abstraites pour les rendre plus puissantes. L'hypersensibilité de Totsuko touchera les cœurs les plus sensibles : sa capacité à s'émerveiller du moindre détail l'amène même à associer certaines notes de musique aux couleurs qu'elle attribue à ses amis. Ce qui l'aidera à créer sa propre chanson « Amen, I'm Going Somewhere », qui est particulièrement gaie et entraînante. Il est appréciable de pouvoir suivre l'évolution de son processus créatif tout au long du film. D'autres compositions originales réunissent piano, guitare électrique, synthétiseurs et même thérémine, un instrument peu commun qui produit des sons envoûtants.
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Les points faibles
Comme dans les précédents films du réalisateur, le rythme traîne en longueur avec beaucoup de passages plats. L'ambiance et les personnages mettent du temps avant de se mettre en place, ce qui peut décourager les moins patients d'entre nous. L'histoire manque aussi de clarté ou de profondeur, notamment chez deux protagonistes, Rui et Kimi, qui méritaient un meilleur développement. L'hypersensibilité de Totsuko demeure parfois trop excessive ; son air trop candide et crédule peut vite devenir irritant ou ennuyeux. Des thèmes émotionnels similaires ont déjà été abordés dans les précédentes œuvres de Naoko Yamada. Le spectateur peut donc ressentir une sensation de « déjà-vu ».
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En conclusion
The Colors Within est un film contemplatif et réconfortant qui met du baume au cœur, qui nous offre un moment de douceur et de légèreté. Appréciable pour sa poésie, son visuel coloré et ses musiques, cette œuvre saura ravir petits et grands, même si la direction artistique et la lenteur du rythme ne conviendront pas à tous les spectateurs.
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